Je vous invite à lire le texte ci-dessous, qui est une contribution de notre collègue militant Modem 06, Jean . H, qui résume les remarques et réflexions échangées lors de nos rencontres.
« Metropolitique »
"La collaboration entre communes en vue d’atteindre des objectifs communs remonte à la plus haute antiquité.
La plus connue, qui fut en son temps un succès, est la Ligue Hanséatique.
Mais dès le Moyen Age, de petites communes mirent des moyens en commun, notamment dans les programmes banaux : moulins, essentiellement.
L’intercommunalité n’est donc nullement un concept nouveau.
La notion de fusion de communes pour créer une unité administrative plus grande et en principe plus efficace, n’est pas nouvelle non plus : entre autres l’antique Lutèce devint Paris en absorbant diverses communautés autour de ce qui est maintenant l’île Saint Louis.
Outre la mutualisation des moyens, l’accent a de tous temps été mis sur l’aisance de l’usage des équipements collectifs. A cet effet, l’importance de la mise en commun des moyens économiques s’est de même imposée tout naturellement.
Cette notion d’usage aisé a tout aussi naturellement imposé des limites à la taille de ces agglomérations, généralement des limites naturelles : distances, voies de communication, topographie.
Le Projet Balladur insistait quelque peu sur cet aspect de « facilitation de la vie » des citoyens de ces futures métropoles, avec pour objectifs la réalisation coordonnée des grands travaux d’équipement nécessaires pour l’allègement des contraintes physiques imposées aux habitants, notamment dans le domaine des transports de personnes.
Cette « sérénité » nécessaire au fonctionnement harmonieux (et efficace) tant des services publics que des activités privées manque cruellement, à l’évidence, dans les A.M.
Ce Département est en effet « plombé » par sa géographie. Rappelons pour mémoire que seulement 10% de sa superficie sont constitués de terrain acceptablement « plat ». ce qui multiplie dans des proportions considérables le prix de tous « grands travaux » que quelque communauté que ce soit serait amenée à envisager.
Nice est enclavée : montagnes au Nord et à l’Est, le Var à l’Ouest et aussi le nombre de gorges et autres « clues » qui sont autant de goulots d’étranglement.
Cette ville a été reliée au prix de grandes difficultés – et des coûts considérables – sur un axe Est-Ouest :
- Vers l’Est et l’Italie d’abord par chemin de fer (et un nombre record de tunnels) puis par route (qui ne se souvient des files interminables au Pont Louis ?) enfin par autoroute-toboggan (descente de La Turbie, puis descente de Canta Gallet) lui aussi recordman d’ouvrages d’art sur courte distance.
- Vers l’Ouest et la Vallée du Rhône toujours par chemin de fer en premier, puis par la célèbre Route de l’Estérel (ah ! les embouteillages Rue d’Antibes à Cannes ! avant d’attaquer l’Estérel !) et enfin par l’autoroute pour accéder à la plaine du Var (le Département) pour aller rejoindre Aix en Provence. Expérience personnelle : il fallait presque la journée pour aller de Monaco en Avignon en voiture.
Le fleuve Var se termine en cul de sac et donne même sur le plus haut col routier d’Europe (la Bonnette).
La sagesse commandait donc de commencer par une Métropole autour du seul axe de communications utilisable : Est-Ouest. Ce que venait renforcer la "géographie économique" du Département : IBM (La Gaude) festival et congrès, aéronautique ( Cannes, Mandelieu),industrie des parfums (Grasse), technopole (Valbonne-Sophia-Antipolis) Aéroport Nice Côte d’Azur, sans oublier les « retombées » à la fois de Villefranche sur Mer (paquebots de croisière) et de Monaco (Grand Prix, manifestations diverses), ouverture vers l'Italie (Menton Roya Vintimille) vers Gènes et Turin. C’était mutualiser et mettre en synergie les atouts économiques « sur site », moins aléatoires en définitive que les aides diverses et variées reçues soit de Paris soit de Strasbourg. Lesquelles aides s’avèrent régulièrement bien inférieures aux sommes mirobolantes avancées régulièrement avant.
Comme de bien entendu, il y a toujours deux solutions : la bonne et celle des caciques. A été choisie une « verticale » coupant le Département en trois, une énorme « barre » territoriale Nord-Sud avec le Var comme colonne vertébrale, une petite parie Est centrée autour de Menton, et une grosse partie Ouest autour du triangle Cannes-Antibes-Grasse. Les Anglais appellent ça : « courting disaster », inviter au désastre.
Et, pour faire bonne mesure, la seule surface un peu plane et aménageable, le lit du Var, échappe au contrôle de la Métropole, puisque l’O.I.N. sera pilotée par l’Etat.
La Métropole ainsi pensée n’est ni faite, ni à faire.
On entrevoit bien les « objectifs » si on peut appeler ces misérables grenouillages :
a) créer une « baronnie » pour le Maire de Nice
b) par le biais de l’annexion des P.L.U. locaux et leur dévolution aux instances métropolitaines, « gérer » le côté immobilier des choses.
Cela ne relève pas de l’intérêt général, mais de l’intérêt particulier, "très particulier."
Dernier point : la « ratification » laissée aux bons soins des Conseils Municipaux.
Bon, d’accord, la « démocratie représentative » (fortement teintée quand même par le scrutin majoritaire) est sensée refléter les désiderata des citoyens. Chose curieuse, ayant assisté à un Conseil Municipal, j’ai pu constater que les élus apprenaient quasi en même temps que le débat les tenants et aboutissants : ils semblaient ne pas savoir grand’chose.
Et bon, les populations ? Ce « changement substantiel » de régime municipal ne méritait-il pas une consultation ? Halte là, vu ce que les Français ont fait de fameux « traité portant Constitution d’une Union européenne », on n’allait pas se risquer dans cette direction.
La noble incertitude du sport, c’est pour les autres…..
3 commentaires:
LA COMMUNE A ÉTÉ MISE EN VIAGER PAR VOS RESPONSABLES.
TRINITAIRES VOUS AVEZ ÉTÉ ROULE COMME LES GNOCCHIS DANS LA FARINE AVANT LA CUISSON
Lulu, agent immobilier, impasse des Communs
OUF!
POUF, et la république bananiere,
ABSTENTION, ABSTENTION, plus grand parti de l'hexagone,
rêvons d'une république ou le citoyen est pris en considération par les zélus d'à peine 50% des français.
Nestou, l'impasse
Bonjours à toutes et à tous,
Par ces quelques mots, je vouvrays simplement faire remarquer, que la véritable métropole est linéaire, et se déploie de Cannes à Menton, nous pourrions aller jusqu'à San Remo, mais là c'est une autre histoire.
La métropole dessinée par nos "métrodidactes" en herbes, n'est autres choses qu'une addition de citoyens, ceci pour atteindre le chiffre normatif qui décrète la "Métropole", continuera t-elle à être "bananière"???
Titin, l!impassable
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