lundi 26 octobre 2009

24 OLIVIERS CENTENAIRES SONT DETERRES ET UN JARDIN PUBLIC EST RAVAGE

Cliquez sur les images pour les visionner,

24 amis en moins, depuis des siècles, ils partageaient la vie des trinitaires.

24 oliviers centenaires sont partis. Certes nous étions prévenus, c’était inéluctable.

L’acharnement de certains hommes pour détruire l’environnement, s'exerce une fois encore et

le jardin public Tagnati est ravagé, les 24 oliviers centenaires sont déterrés, Ils partent vers une destination connue des seuls élus mis dans la confidence (Ça fait peu de monde).

Impossible de poser les questions, donc impossible d’avoir la réponse! "Il faut écrire , on nous enverra la réponse"..dixit Le maire,

La crèche viendra amputer ce jardin , lui enlever son sens, malgré nos appels, à la concertation pour un autre emplacement de la crèche en dehors de l’hypercentre exposé aux pollutions, et la mise en garde du problème des dessertes

sécurisées pour les mamans et les enfants, rien n’y a fait, le dernier poumon du centre ville est saccagé par des pelleteuses..

Bien entendu cela se fait au nom des citoyens, et de la relance économique. C’est aux noms de chantages identiques que nous avons dégradé notre planète depuis 50 ans. Pour l'emploi, pour le rendement, pour le pouvoir d'achat, ah !! le pouvoir d'achat…

Aujourd’hui nous assistons à la destruction de ce qui reste d'espaces naturels.

Nos dirigeants persistent à développer des concepts d’aménagement urbain datant des belles années du bétonnage et du parpaing en béton qui ont fait la fortune des plus voraces.

D’autres villes proches l’ont bien compris, des villes que l’on ne peut pas suspecter de faire de l’écologie à outrance. Nice livrera un mini Central Park en plein cœur de la ville ; Toutes les villes tournées vers la modernité créent des hectares de jardins indispensables à la qualité de vie en ville, à La Trinité nous les supprimons.

Alors, pauvres trinitaires, continuons à assister au lâché de coccinelles, le seul acte écologiste de cette équipe orchestré par une élue ex écologiste, étrangement absente du chantier pour éviter d'assister au triste spectacle qu’elle a cautionné. Quel courage politique !

Alors les oliviers centenaires que vont-ils devenir ?Nous posons la question par écrit ce jour au maire.

Devant l'accumulation de tant de fautes politiques et de langue de bois, mes convictions n'en sont que plus déterminées.

jeudi 22 octobre 2009

L’OPPOSITION REFUSE D’ETRE BAILLONNEE


La Trinité, le 22 octobre 2009


COMMUNIQUE :


L’OPPOSITION REFUSE D’ETRE BÂILLONNÉE

Les élus des groupes Trinité solidaire et citoyenne (Rassemblement de la gauche) et Ensemble pour La Trinité (Démocrates) ont quitté la séance du conseil municipal au milieu des débats le 22 octobre 2009.


Par cette décision, ils ont souhaité marquer leur indignation devant la dégradation progressive du climat qui règne lors des séances du conseil municipal à La Trinité depuis de nombreux mois.


Il semble que le maire et sa majorité aient décidé de ne plus se plier aux règles du débat démocratique, qui impose l’écoute et le respect mutuels.


Ce soir, les bornes ont été franchies par le maire qui, relayé par certains adjoints, a systématiquement interrompu les interventions des élus de l’opposition, et a refusé de répondre aux questions qu’ils posaient.


Nous refusons cette forme d’opacité.


Le conseil municipal est en effet la seule enceinte légitime pour débattre des affaires communales.


On peut se demander ce que cache une telle agressivité de la part du maire.



Les élus des groupes Trinité solidaire et citoyenne et Ensemble pour La Trinité appellent solennellement le maire à corriger cette évolution néfaste et irrespectueuse du débat démocratique dans la commune.




Gérard MARTI, Adeline MOUTON, Chantal CARRIE, Ladislas POLSKI, Groupe Trinité solidaire et citoyenne.

Gilles RAINERO, Anna BOUSQUET, Groupe Ensemble pour La Trinité.

Contacts 06 99 41 55 70 (Ladislas POLSKI) - 06 09 51 54 73 (Gilles RAINERO)

dimanche 18 octobre 2009

RÉUSSIR COPENHAGUE.

Bienvenu Corinne, à toi aussi Jean-Luc,

RÉUSSIR COPENHAGUE.

Urgence climatique, Urgence sociale :

Chauffe qui peut la planète, à le maison méditerranéenne des Sciences de l'Homme. Aix en Provence. Samedi 17 octobre 2009.
Parmi les invités, nous avons noté spécialement la présence de Corinne Lepage et de Jean-Luc Bennahmias, ainsi que 5 autres députés européens.

Une représentation importante des Cap 21 du 06, avec Corinne LEPAGE et Olivier LESAGE, Notre groupe est venu spécialement des Alpes Maritimes pour soutenir ses responsables nationaux et régionaux , à cette importante réunion de travail commune entres des différents mouvements écologistes.
Une expérience riche de nouvelles rencontres, qui à permis d'enrichir mes connaissances et de tisser des liens nouveaux intéressants, et consolidé des liens anciens; à renouveler rapidement.


(Cliquez sur l'image)
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lundi 12 octobre 2009

Le tramway ne passera pas sur la promenade des Anglais !!

Retrouvons-nous, le mercredi 14 octobre à 17 h 30 sur la place Masséna à l’initiative d’associations et de membres de formations politiques : Cap 21, Collectif des Comités de quartiers de Nice Côte d’Azur, Entente Républicaine, Les Verts, PS, MoDem

Un moment festif et convivial qui permettra également de lancer la suite de notre réflexion sur le nouveau projet, son calendrier, son coût …


Une victoire pour les opposants au projet du maire de Nice, qui laisse un arrière gout d'inachevé.

Nous aimons la promenade, elle est une voie emblématique et symbolique de notre département ;

à ce titre nous souhaitons tous sa requalification.

Cependant nous nous sommes opposés au projet proposé par le maire de Nice et son équipe, pour de nombreuses raisons techniques, mais également un raison morale.

Le respect des engagements.

Une notion oubliée par nos édiles, qui est essentielle en république : le respect des engagements de l’Etat et des élus.

Car des promesses en direction des quartiers populaires de l’Est de Nice ont bien eu lieu avant les élections.

Nous avons attendu en vain un arbitrage en faveur du tram dans la vallée des Paillons vers La Trinité, dés 2012, et c'est Nice qui dévore les budgets.

Oui nous sommes déçus, nos représentant n'ont rien obtenu, cette victoire laisse un gout d’inachevé. Nous avons encore à faire aboutir nos justes revendications. Nous ne serons pas assez du Modem et de ses alliés pour parvenir à changer les choix pris par le président de la C-U.


Nous constatons qu'il ne faut pas compter sur le soutien du Député de notre circonscription;

il ne semble pas gêné du choix en défaveur de l'Est, tout comme notre maire de La Trinité. Il est illusoire de compter sur le courage politique et la volonté politique de l'un comme de l'autre, pour faire avancer le dossier en faveur du tram à La Trinité.

Ils ont refusé la main tendue que nous leur avons offert, par crainte de rentrer en disgrâce, peut être ?

Rassemblons-nous à La Trinité, en dehors des partis majoritaires, puisqu'ils ne veulent pas de notre soutien, pour exiger nos droits et terminer en priorité le projet de la ligne 1


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Extrait de l'intervention de Jacques PEYRAT ancien maire de Nice et Président de La CANCA.
"C'est encore une bêtise énorme que fait le Président de la CU , de laisser tomber St André, Tourrettes, Levens, La Trinité. Je m'étais engagé au nom de la CANCA avec le gouvernement de l'époque qui à participer au financement , en accord avec un ministre de gauche, à désenclaver l'Est et tout particulièrement l'Ariane...... Il faut du courage politique, pas des effets d'annonce"

Sur le blog de Patrick Allemand :

Le tram sur la prom s’est définitivement échoué ce soir au forum Jacques Médecin

oct.15, 2009

Hier soir au forum Jacques Médecin s’est tenu un rassemblement certes hétéroclite mais qui, sous la coordination d’André Dettori, responsable du collectif des comités des quartiers, rassemblaient tous ceux qui depuis 19 mois, avec opiniâtreté, se sont battus contre l’idée d’un passage du tram sur la Promenade des Anglais, malgré le déluge de propagande déversé par le maire, président de la Communauté Urbaine, Christian Estrosi.

On trouvait là de nombreux comités de quartier, le Parti Socialiste, Les Verts, le Modem, CAP21, l’alliance centriste, l’Entente Républicaine, l’association Quartiers de Nice, Région Verte, etc

L’évènement de cette affaire n’est certainement pas le fait qu’Allemand et Peyrat se soient retrouvés avec d’autres, comme le martèle le soir même le président du Conseil Général, Eric Ciotti, dans un communiqué d’une violence inouïe, plein de cette arrogance qui masque la déconvenue d’un recul sur le dossier de la ligne 2 ,dont le maire avait fait son dossier emblématique.

Peyrat est d’extrême droite ce n’est pas nouveau. Mais je n’ai certainement pas de leçon à recevoir de monsieur Ciotti à ce sujet, moi qui ai combattu Peyrat depuis 1986, date où il fut élu député à la proportionnelle sous l’étiquette FN, et qui ai continué à le combattre depuis 1995, lorsqu’il a accédé à la mairie de Nice, alors que messieurs Ciotti et Estrosi s’empressaient de le recycler au sein de RPR, en en disant le plus grand bien pendant 11ans avant de se rappeler subitement fin 2006, pour les raisons que l’on sait, qu’il était d’extrême droite.

Moi je dois rassembler les niçoisqui ne supportent pas la manière dont la ville est gérée, et si Peyrat, de façon anecdotique, parfois sur certains dossiers, a une vision commune avec la notre, je n’y peux rien. N’est ce pas Christian Estrosi qui, précisément, clamait que le tram n’etait ni de droite, ni de gauche. Monsieur Ciotti devrait au contraire se réjouir de me voir appliquer à la lettre cette formule.

Au lieu de s’en prendre à moi, il aurait mieux fait de s’excuser d’avoir, puisqu’il était à ce moment là encore à la mairie de Nice, pendant des mois jetés l’argent des contribuables niçois par les fenêtres avec cette propagande outrancière qui envahissait les pages du quotidien local pour convaincre les niçois d’accepter l’idée du tram par la prom, avec l’occupation de tous les panneaux Decaux de la ville, et jusqu’à jeter 300 000 euros supplémentaires en faisant venir sur la Prom un tram factice qui n’aura eu qu’un seul effet, pourrir pendant presque tout l’été la vie des niçois et des touristes pris dans cet entonnoir supplémentaire. Voilà ce qu’il aurait du faire, S’excuser, plutôt que de venir donner des leçons de morale.

La verité c’est qu’il voit se constituer dans la ville un front qui va très au delà des parti de gauche, de gens qui sont tellement excédés par le comportement de cette équipe qu’ils n’hésitent plus à franchir le rubicond et à venir à nos côtés pour travailler ponctuellement lorsqu’ils estiment que l’avenir de leur ville est en jeu. C’est l’ouverture que voulez vous? Mais non pas l’ouverture à la Sarkozy, par débauchage, mais l’ouverture à tous les citoyens, sans exclusive, sur des idées, des projets, des contre-projets susceptibles de rassembler, rassembler toujours plus.

Pourquoi devrait-on laisser le monopole de l’ouverture à monsieur Estrosi?

La verité c’est que ni lui, ni Estrosi n’imaginaient que cela pourrait se produire, qu’ils auraient cette capacité à fédérer contre eux aussi vite.

Qui aurait pu penser lorsque j’ai pris la parole, seul, entourés juste de Paul Cuturello, de Remy Gaechter et de quelques autres « copains », au parc Phoenix, à la réunion de présentation du projet, dans une salle hostile et chauffée à blanc par les supporters du maire, pour dire toute mon hostilité à ce projet, que quelques mois plus tard le tram sur la prom aurait fait long feu. Comme je le disais tout à l’heure aux 200 personnes (et non 50) présentes, cette bataille est venue rappeler qu’en politique, les seuls combats qui sont perdus d’avance, sont ceux que l’on ne mène pas.

Alors quand on lit un communiqué de cette nature, tellement éloigné de ce que pensent les niçois, tellement éloigné de l’ambiance sereine qui se dégageait ce soir dans les interventions des uns et des autres, soyons magnanimes, prenons de la hauteur et mettons cela sur le compte de la déception.

André Dettori qui n’est pas un responsable politique a du certainement apprécier ce communiqué à sa juste valeur, tellement insultant pour le travail accompli par tous les comités de quartiers, tellement insultant pour les milliers de citoyens niçois qui n’ont pas vu ni Allemand, ni Peyrat, ni le modem, ni les verts ni je ne sais quoi, mais qui ont simplement vu des niçois soucieux d’éviter au maire de faire une lourde erreur.


jeudi 8 octobre 2009

L’UMP, plus verte que Verts ?

L’UMP, plus verte que Verts ?

Crédit photo : © Xavier Cantat & Yann Cohignac

La déferlante verte occasionne quelques sueurs froides dans les rangs de la majorité. Pour tenter de conserver l’avantage lors des élections de mars prochain, l’UMP sort l’artillerie lourde et défend sa propre vision de l’écologie…


Sur l'autel de l'écologie politique, deux visions s'affrontent : celle de Nicolas Sarkozy (UMP) et celle de Daniel Cohn-Bendit (Verts)


L’écologie et la droite font-elles bon ménage ? A en croire le parti majoritaire, c’est un OUI franc et massif. Les militants, eux, semblent beaucoup plus réticents à l’idée de cet improbable mariage. Pourtant, comme se plait à le répéter le président Sarkozy depuis quelques mois, il existe bel et bien une écologie de droite. A ceux qui croiraient que la sauvegarde de l’environnement transcende tous les clivages, l’UMP déploie l’offensive de « l’écologie positive » !


Certes, le parti du président de la République a su tirer les conclusions du raz-de-marée écologiste des dernières européennes. Les thèmes de la taxe carbone, du réchauffement climatique, des gaz à effet de serre, autrefois l’apanage des seuls écologistes, sont désormais entre les mains de tout homme politique qui se respecte, à défaut de respecter son électorat ! Il faut dire que les Verts n’avaient pas habitué leurs adversaires à de tels scores. Dominique Voynet n’avait-elle pas recueilli le mémorable score de 1,5 % des voix au premier tour de la présidentielle de 2007 ?

L’écologie de droite : liberté et plaisir

Les temps ont changé, l’urgence écologique et ses nouveaux maîtres à penser (Yann Arthus-Bertrand et Nicolas Hulot, en chefs de file) ayant motivé et rassemblé une frange importante de la population, il est temps maintenant de les attirer dans les filets électoraux. A ce petit jeu, l’UMP compte bien l’emporter. Nicolas Sarkozy a ainsi chargé la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno, de rédiger un argumentaire prônant la nécessité d’une « écologie de droite ». Cinq pages d’éco-argumentation plus tard, l’UMP est aussi verte qu’un épi de blé transgénique !

On y apprend notamment que l’UMP et les Verts ont certes les mêmes objectifs, mais pas les mêmes fondamentaux.

Chantal Jouanno, ancienne présidente de l’Ademe, emploie le « gros mot » de décroissance pour qualifier le cheval de bataille des Verts et fait l’éloge de la liberté, caractéristique qui sied à merveille à cette « écologie de droite », « positive » et « plaisir ».

Mais toute cette opération de reconquête de la thématique écologique, à quoi sert-elle ? A bien évidemment rester sur le haut de la vague des sondages. .

Une alliance avec les Verts hors de propos

Pour rester en tête, il faut donc affûter ses notions écologiques. Mais sans pour autant faire alliance. Les Verts font déjà plus que ne l’espérait l’UMP : ils grignotent des voix aux socialistes et au Modem. Suffisant pour que l’UMP se maintienne en position forte et assoit sa place de leader. Or, si Nicolas Sarkozy semble comblé à l’idée de jouer cavalier seul contre les Verts, ce n’est pas le cas de tout le monde au sein de sa majorité.

D’autres y voient un danger potentiel. Ne vaut-il mieux pas se retrouver au second tour contre un candidat PS, dont l’électorat se lasse, ou contre un candidat écolo, qui rassemble à mesure que le temps passe ? A cette question, la majorité a-t-elle vraiment fait le bon choix ?

Albane Wurtz

vendredi 2 octobre 2009

Corinne Lepage, Présidente de CAP21, vice-présidente du MoDem, et eurodéputée

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Fondatrice et présidente du parti écologiste CAP21, co-fondatrice et vice-présidente du MoDem (Mouvement démocrate), député européenne, première vice-présidente de la Commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire, membre-fondatrice du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIGEN) : Corinne Lepage est une femme politique active et une écologiste incontournable. Partisane d’un rapprochement vert-orange, elle nous livre sa vision de l’écologie politique.

developpementdurable.com : Quels ont été les grands sujets de discussion avec les Amis d’Europe Ecologie (*) ?

Corinne Lepage : J’ai participé à une table-ronde avec Daniel Cohn-Bendit, Martin Hirsch et Philippe Meirieu, entre autres, sur l’aspect social du développement durable. Puis je me suis greffée sur le débat du changement climatique. J’ai enfin eu l’occasion de m’entretenir en aparté avec Noël Mamère, avec Dany,… Mais j’y étais surtout parce que c’était une rencontre ouverte : je plaide en effet depuis longtemps pour un rapprochement entre les personnes du mouvement démocrate et celles d’Europe-Ecologie. Pour moi, cela fait sens. Ce n’est pas une histoire d’alliance politicienne. Je pense que le centrisme sous sa forme traditionnelle, ni droite, ni gauche, a été explosé par la politique de Nicolas Sarkozy et on aura beaucoup de mal à le reconstituer. Les raisons : il y a le Nouveau Centre, et l’on oblige les électeurs à choisir entre la droite ou la gauche. La seule alternative : l’écologie politique ouverte à la démocratie sociale et au radicalisme.

dd.com : Justement, où en êtes-vous de votre rapprochement avec les Verts ?

C. L. : Personnellement, je suis vice-présidente du MoDem. Donc pour le moment, je suis au MoDem et j’y reste. Il n’empêche que j’encourage par exemple Eric Delhaye, qui est membre du bureau national du MoDem et président délégué de CAP21, à trouver une alliance avec Europe Ecologie en Picardie. Et je pense que c’est assez bien parti. En Haute-Normandie, le parti est sur la même lignée. J’ai par ailleurs soutenu Anny Poursinoff dans les Yvelines (législatives partielles, ndlr) parce que je la connais bien et que je l’estime. On a mené beaucoup de combats communs. François Bayrou a ensuite suivi.
Y aura-t-il beaucoup d’autres alliances vertes-oranges ? Pour le moment, je ne sais pas, mais je le souhaite parce qu’il y a une vraie logique à cela. Je suis absolument opposée à un système qui, selon les régions, choisira l’alliance tantôt à droite, tantôt à gauche. On l’a fait pour les élections municipales, et les gens n’ont rien compris. Cette stratégie du papillon ne me parait donc pas être la bonne. Il faut de la cohérence en politique. Parier sur le fait que chaque électeur s’y retrouvera n’est pas viable.
Il y a cependant une grande réticence des Verts à l’égard du MoDem, que je peux comprendre. Certains démocrates ont en effet des comportements qui n’ont rien à voir avec l’écologie. Le vote de certains de nos sénateurs sur les OGM, par exemple, m’a beaucoup dérangée. Il ne suffit pas de mettre le mot « durable » au bout de chaque phrase pour transformer un projet politique.

dd.com : Pensez-vous que l’écologie politique puisse transcender le clivage gauche-droite ?

C. L. : Je voudrais d’abord préciser que je ne me suis jamais sentie une femme de droite, contrairement à ce que l’on me reproche souvent pour avoir participé à un gouvernement de droite. J’ai d’ailleurs sur ce point une grande différence à souligner entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy : le premier, que je respecte beaucoup, est profondément républicain, attaché aux libertés publiques, à la justice, et n’a jamais été « bling-bling ». En participant à son gouvernement, avec François Bayrou, j’ai en fait plutôt eu le sentiment de faire une politique centriste : il a été très courageux sur les décisions concernant la Sécurité sociale, par exemple. Ce qui lui a valu le soutien de la gauche à l’époque. La reprise des essais nucléaires, bien sûr, m’a dérangé. Mais je suis globalement satisfaite du travail accompli, indépendamment de mon secteur.
M. Juppé n’est pas un néoconservateur autoritaire, même s’il a donné l’impression, à titre personnel, d’être un homme droit dans ses bottes. Ce n’est pas du tout la même configuration politique que le pouvoir actuel. Voilà pourquoi j’ai refusé la proposition de M. Sarkozy d’entrer au gouvernement. Citez-moi une personnalité du PS qui ait fait de même. De la même manière, j’avais refusé d’aller sur la liste de Jean-François Copé aux élections régionales de 2004.
Pour répondre à la question, je dirais finalement que je ne veux pas être le supplétif du PS qui est en train d’exploser en vol, qui n’a plus rien à nous dire. En revanche, autour de l’écologie entendue au sens d’une évolution soutenable, qui respecte les libertés publiques, la démocratie et la justice, il y a un vrai projet politique dynamique et d’avenir.

dd.com : Avez-vous vécu le succès d’Europe Ecologie aux élections européennes comme une défaite de votre parti ou plutôt comme une victoire de l’écologie politique ?

C. L. : L’un et l’autre : dès l’annonce des résultats, sur le plateau de France 2, face à Daniel Cohn-Bendit, j’ai avoué que nous avions subi un revers. Mais je me suis également dite heureuse pour Europe Ecologie. Quand vous défendez, comme je le fais depuis plusieurs décennies, la cause de l’environnement, c’est-à-dire la cause de la vie humaine, et que celle-ci l’emporte, vous ne pouvez que vous réjouir, même s’il ne s’agit pas directement de votre succès.
Un regret, en revanche : que le MoDem n’est pas été capable de porter ces idées, malgré les efforts réalisés par CAP21.

dd.com : Après avoir obtenu de la Commission européenne l’établissement d’une capacité de réaction en cas de catastrophes naturelles, quel sera votre prochain combat d’eurodéputée ?

C. L. : Il y a tant de choses à faire pour Copenhague. Je vais faire partie de la délégation parlementaire qui s’y rendra en décembre, et je vais soutenir de toutes mes forces les résolutions. Je voudrais en outre travailler sur la mer. Je viens d’écrire à tous les députés en ce sens, à la suite d’une demande de l’association des régions côtières, qui m’a proposé de prendre la tête de ce cheval de bataille.
Je voudrais aussi m’intéresser aux questions de comitologie d’expertises. C’est un point essentiel pour la bonne prise des décisions et la participation du public. Ce qui existe pour le changement climatique avec le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), il faudrait arriver à le mettre en place pour la biodiversité, les OGM, les nanotechnologies,… sur tous les sujets où il n’existe encore pas l’ombre du début du commencement d’un consensus scientifique.

dd.com : Pour protester contre le projet de loi Hadopi, vous avez décidé de publier votre ouvrage « Entre colère et espoirs » gratuitement sur Internet. Pourquoi défendez-vous tant la liberté de diffusion sur la Toile ?

C. L. : C’est le dernier espace qu’il nous reste. Je suis tétanisée par la réduction des libertés publiques : je vois un « système Big Brother » puissance mille se mettre en place. C’est une menace pour les libertés individuelles, bien sûr, mais aussi publiques et politiques. Bientôt, tous les internautes seront fliqués, chez eux et à l’extérieur. Les liens entre eux seront décryptés, les échanges de messages, en violation des règles sur la correspondance privée, pourront être lus comme s’ils avaient été envoyés à celui qui n’est pas le destinataire. Avec la réforme sur le juge d’instruction, je pense que nous sortons tout simplement des lignes du système démocratique.

dd.com : Vous n’êtes pas seulement active dans le secteur de l’écologie. Vous touchez aussi à la justice, à l’éducation, à la laïcité,… Pensez-vous que les écologistes sont trop cantonnés à leur domaine ?

C. L. : Si les écologistes ne défendent pas un modèle de développement dont la base est la prise en considération des ressources, personne ne le fera pour eux. Simplement, on ne peut pas se contenter de cela : la construction d’un autre modèle de développement touche aussi les dimensions sociale, sociétale, politique, économique. Il faut donc tout repenser, et la question du fonctionnement démocratique de notre société est, de fait, centrale.
On le voit bien avec Hadopi : les systèmes autoritaires vers lesquels nous allons rognent progressivement nos libertés publiques. Et la nécessité de faire des efforts – la taxe carbone en est une excellente illustration – montre que nous avons besoin d’un système démocratique adapté. C’est la raison pour laquelle les écologistes ne peuvent pas se cantonner à la dimension strictement écologique. Ils doivent aussi prendre en considération la société dans son ensemble.

dd.com : Quelles critiques formuleriez-vous contre le gouvernement dans le domaine de l’environnement ?

C. L. : Le Grenelle de l’environnement est une formidable invention, une formidable machine à intelligence. La loi Grenelle 1 est un progrès incontestable. Mais j’ai deux critiques majeurs : d’abord, il y a des incohérences entre les choix factuels et la politique générale qui est annoncée. Exemple : On propose des indicateurs pour changer le PIB. Cela fait 25 ans que je le demande, donc je suis ravie (CAP 21 a lancé le mouvement « No PIB »). Simplement quelle traduction politique ? Aucune ! Autres illustrations : on lance des autoroutes, un projet de circuit de F1, on continue à investir dans le pétrole,…
Ensuite, notre prisme pro-nucléaire devient un handicap majeur pour tout le reste : le nucléaire a été gommé du Grenelle, totalement sorti du jeu. Enfin plutôt, c’est lui qui est à la base de tout, y compris de la taxe carbone. Le président de la République ne l’aurait jamais proposée si elle n’était pas dans l’intérêt de l’industrie atomique. On est donc dans un système fou dans lequel on crée des centrales dont nous n’avons pas besoin, nous en vendons à des pays qui sont gorgés de soleil, et on prétend dans un deuxième temps développer une filière du renouvelable et de l’efficacité énergétique. Mais c’est incompatible ! Que l’on continue avec le nucléaire, soit. Que l’on prolonge la durée de vie de certaines centrales – mise à part Fessenheim, qui est dans un état épouvantable – si la sécurité le permet, soit. Mais annoncer la construction de deux EPR qui coûtent les yeux de la tête et qui sont technologiquement médiocres, c’est un frein à l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables voulu par le gouvernement.

dd.com : Les négociations internationales sur le climat piétinent. Etes-vous pessimiste pour Copenhague ?

C. L. : Relativement pessimiste. Ma participation au compte-rendu du panel des citoyens de plus de 50 pays, le 29 septembre à la Cité des sciences, m’a cependant remonté le moral. Ces derniers sont infiniment plus ambitieux, conscients, et exigeants que les gouvernements. Cela fera peut-être un peu pression, notamment sur l’administration américaine, qui est au centre du jeu.

dd.com : Quel est votre définition personnelle du développement durable ?

C. L. : Je préfère utiliser l’expression « évolution soutenable ». Pourquoi ? J’ai essayé de sortir du débat croissance-décroissance, auquel le mot « développement » ne répond pas totalement. Beaucoup reconnaissent aujourd’hui que certains secteurs vont croître, et d’autres, décroître. Or quand vous utilisez les mots « développement » ou « croissance », vous avez une vision qui est toujours dans le même sens et qui est globale. C’est tout qui ce développe, tout ce qui croît, ou tout ce qui décroît : c’est idiot, selon moi.
J’ai donc proposé le mot « évolution », qui ne préjuge pas de la direction et qui peut donc laisser progresser dans un sens ou dans l’autre les différents secteurs.
Quant à l’expression « soutenable », je la préfère car je trouve que le mot « durable » n’a en français qu’un sens : la durabilité. Le mot « soutenable », lui, reprend la double acception anglo-saxonne d’une progression qui peut être soutenue dans le temps, qui va pouvoir durer, et qui peut aussi être supportée, encouragée.
L’allocation « évolution soutenable » est donc plus intéressante, d’autant plus que, selon moi, le sens de l’évolution est déterminé par la « soutenabilité ». Autrement dit, ce qui permet d’évoluer positivement ou pas, c’est le fait de savoir si c’est soutenable ou pas.

Propos recueillis par Yann Cohignac

SUR LE SITE DEVELOPPEMENT DURABLE.COM

developpementdurable.com

Etude sur le bio à la cantine dans les villes moyennes

Où l'on apprend que le surcoût des denrées bio est en réalité marginal une fois ramené au coût global du repas.

La Fédération des Maires des Villes Moyenne a commandité une étude pour confronter ses membres aux exigences du Grenelle de l’Environnement qui prévoit l’introduction de 20% de produits bio dans les cantines d’ici 2012.

Les objectifs de l’étude sont les suivants:

"la FMVM a souhaité interroger les villes moyennes et leurs intercommunalités sur la faisabilité de cet objectif, et au delà, évaluer les éventuelles difficultés rencontrées par les villes moyennes et leurs points de vue sur les futurs enjeux pour la restauration scolaire."

Cette étude a été conduite avec (par?) Sodexo, entreprise de restauration collective. Or on apprend dans le rapport que 55% des communes qui ont répondu à l’enquête gèrent leur cantine en direct.

Les conclusions de cette étude ont fait l’objet d’un rapport publié en septembre 2009 et certaines d’entre elles ont attiré notre attention.

Prix de revient du repas

En moyenne le prix de revient du repas est de 6,5€ (dont 36% seulement reste à la charge des familles) et il se décompose comme suit: 32% pour l’achat des denrées alimentaires, 50% pour les frais de personnels et 18% pour les frais divers. Nous retiendrons ici que les denrées alimentaires ne représentent qu’un tiers du coût total du repas. Nous y reviendrons plus tard.

Origine des produits servis dans les cantines

58% des denrées servies sont d’origine nationale (42%) ou internationale (16%). Seul 20% des produits achetées sont d’origine départementale. On peut constater que l’origine des denrées n’était pas une préoccupation des communes jusqu’à présent. Cela change semble-t-il quand on aborde la question du bio car soudainement la proximité de l’approvisionnement devient prioritaire.

Les Pertes alimentaires

Les villes sont très sensibles au “gâchis” généré par les cantines (essentiellement les légumes): entre 10% et 30% des aliments. Notons ici quelques pistes explorées par certaines communes pour diminuer ces déchets.

Environ un quart des villes tentent de réduire les quantités (notamment sur les viandes) pour diminuer les pertes et les adapter au mieux à la consommation réelle des enfants.

Certaines villes disent récupérer les fruits ou le pain non consommés, en respectant les normes d’hygiène, pour les resservir au goûter et ainsi limiter le gâchis.

Certaines villes osent ainsi transgresser les recommandations du GEMRCN (qui contrairement à ce que prétend l’étude ne s’imposent pas légalement aux communes) qui imposent un grammage minimum dans les assiettes. En effet pourquoi à tout prix charger les plateaux des enfants si l’on sait que de toute façon les denrées ne seront pas consommées. Mieux vaudrait servir moins mais mieux et s’assurer que ce que l’on sert aux enfants sera effectivement consommé.

Le Bio à la cantine

8% des communes interrogées servent plus de 20% de produits bio et 22% n’en servent pas du tout.

Ce sont les fruits, les légumes et le pain qui sont les plus servis en bio. Les villes sont très majoritairement en faveur du bio et 25% d’entre elles estiment que l’objectif de 20% de produits bio à l’horizon 2012 est atteignable.

Les villes favorables au bio mettent en avant l’aspect éducatif (devant les aspects nutritionnels ou sanitaires) quand elles introduisent le bio dans les cantines.

Comment compenser le surcoût lié au bio?

L’étude met (évidemment) en avant le surcoût (variable de 10% à 45%) du bio. Arrêtons-nous un instant sur ces chiffres. Tout d’abord le surcoût porte uniquement sur le prix des denrées bio. Or nous l’avons vu plus haut les produits bio ne représentent (dans le meilleur des cas) que 20% des denrées utilisées dans les menus. De plus les denrées ne représentent qu’un tiers du coût du repas.

Admettons un surcoût de 30% des denrées bio : cela équivaut à une hausse de 6% du coût global des denrées (30% sur 20% de produits bio). Les denrées représentant 32% du coût global du repas, le surcoût des denrées bio ramené au prix du repas n’est plus que de 2%.

La question du surcoût du bio est donc bien politique et dépend de la façon dont on présente les choses.

Introduire le bio dans les menus remet en cause les circuits habituels d’approvisionnement que ce soit pour les SRC (sociétés de restauration collective) ou les communes qui gèrent en direct. Donc toutes les raisons sont bonnes pour freiner son introduction. L’argument financier agité devant les parents d’élèves et les contribuables est donc dans ce cas bien pratique.

Heureusement l’exemple de Saint-Etienne nous montre qu’avec une volonté politique forte les contraintes financières et d’approvisionnement sont balayées. En effet cette commune a introduit à la rentrée 2009 50% de produits bio dans ses cantines sans hausse du prix du repas pour les familles.

A télécharger: developpementdurable.com/politique/2009/09/U128/etude-sur-le-bio-a-la-cantine-dans-les-villes-moyennes.html