Les centres commerciaux du bassin cagnois évoluent pour attirer le consommateur. À Saint-Laurent, Cap 3000 veut augmenter son offre de places de parking.Photos Philippe Lambert
La conquête des zones de chalandises a débuté avec des projets énormes aux quatre coins du secteur situé à l'ouest de la Plaine du Var. Une guerre de positions qui ne veut pas dire son nom. Quatre projets sur 60.000m2 de surface commerciale vont redélimiter le paysage commercial.
Saint-Laurent-du-Var : Cap 3 000, cœur commercial de la future métropole
À son ouverture, en 1969, Cap 3 000 s'affichait comme le centre commercial de référence en France, un lieu de vie et de consommation situé dans un axe de communication stratégique. Quarante ans plus tard, le site a changé de propriétaire. Il a été racheté 450 millions d'euros par le groupe Altarea qui veut en faire le centre commercial de référence de la future métropole niçoise. En tout cas celui qui est en son cœur : au bord du Var, à côté de l'aéroport, de la voie SNCF, de l'A8 et peut-être du futur tram. Autant d'atouts qu'Altarea entend mettre en avant dans le cadre de ses projets d'agrandissement. Un Cap 3 000 en plus grand de 10 000 m2 ? Pas seulement. « Nous voulons profiter de la situation exceptionnelle en bord de mer de Cap 3 000 pour en faire un lieu de vie», expliquait il y a quelques mois Alain Taravella, le fondateur d'Altarea. Objectif : renforcer l'offre culturelle et de loisir en se tournant vers la mer. Côté mer, justement, à l'emplacement des actuels parkings, le futur centre devrait accueillir un hôtel de luxe et des restaurants. De nouvelles places de parking seront créées (en hauteur, ou sous-sol, rien n'est confirmé) et des enseignes autour de la culture et des loisirs sont attendues. Lesquelles ? Pour l'instant les informations filtrent peu, concurrence avec la Zac Saint-Jean à Cagnes oblige. Mais pas seulement : le retard pris par la ville de Saint-Laurent-du-Var dans l'élaboration du plan local d'urbanisme retarde d'autant le lancement des grands travaux à Cap 3 000. La maquette devait être tout de même présentée avant la fin de l'année. En attendant le centre commercial a débuté un lifting intérieur, avec de nouveaux accès, et un relooking des galeries. Le centre a aussi accueilli l'Apple Store. Une grosse locomotive !
Villeneuve-Loubet : 3 700 m2 le long de l'ex-N7
L'ex-N 7, entre le parc de Vaugrenier et l'A8, va s'affirmer comme une zone commerciale dans les prochaines années. En septembre, une grande enseigne du sport s'y est installée. D'autres devraient la suivre. Le quartier des Maurettes est encore appelé à changer, avec un projet de nouveau quartier qui comprendra des logements et une partie commerciale. On parle de 3 700 m2 de surfaces commerces avec une enseigne phare dans le domaine culture loisirs (mais rien n'est signé), 2 700 m² d'hôtellerie classée trois étoiles, et 400 m² de restauration, incluant pour le stationnement 154 places en sous-sol et 52 places extérieures pour la partie activités hôtel et restaurant. Côté voirie, il est prévu la réalisation d'une voie publique transversale entre l'avenue des Cavaliers et l'avenue des Maurettes. Le tout agrémenté d'un parc public linéaire au droit des commerces et structuré autour du vallon des Maurettes actuellement enfoui pour partie.
Cagnes-sur-Mer : le sacre du Printemps
Un pôle de luxe cagnois ? Il y a encore quelques années, le projet aurait été qualifié d'utopique. Voire de loufoque. Pourtant, c'est du concret. Comme la première pierre du Printemps qui devrait être posée à compter du premier trimestre 2012, au cœur de la ZAC Saint-Jean, dans la plaine du Malvan. Selon les prévisions, la célèbre enseigne parisienne devrait ouvrir ses portes en 2014. Elle viendra ainsi compléter l'offre fournie par le casino de jeux Terrazur, inauguré en 2009, et pour l'instant très esseulé. Le Printemps, aujourd'hui propriété du groupe italien Borletti, constituera la perle d'un complexe commercial « high quality » qui comprendra quatre pôles, l'équipement de luxe à la personne mais aussi les loisirs, les services et l'art de vivre.
Les chiffres annoncés donnent le vertige : 9 000 m2 répartis sur quatre niveaux rien que pour le navire amiral. Dont 6 000 m2 réservés à la vente.
« Projet novateur », « création unique », le groupe Socri annonce une réalisation pionnière sur 13 hectares pour un investissement global de 300 millions d'euros. La Ville, qui espère la création de 500 000 à 1 000 emplois, ne veut pas entendre parler d'un énième centre commercial. La famille Chambon vante un « Village Saint-Jean-de-Cagnes » inspiré du modèle des malls de Floride et dans les Émirats arabes, avec des matériaux de qualité, des espaces verts, des plans d'eau, etc. Mais, avec cette touche « frenchy » qui fait toute la différence.
Reste un mystère pour l'instant toujours pas levé : à part le Printemps, quelles autres enseignes sont prévues ? On sait que la partie loisirs, comprendra un multiplex de cinéma et un bowling. On évoque aussi l'installation d'un grand nom de la culture et des loisirs créatifs… Pour l'instant, rien ne filtre. La prudence est de mise, car les autres projets de centres commerciaux voisins tablent, eux aussi, sur une enseigne culturelle.
Vence : galerie marchande et salle de spectacles
Éviter un exode commerciale en limitant la concurrence de la Zac Saint-Jean et de Cap 3 000 ! Voilà l'idée portée par Gaëtan Guinard, le responsable du centre Leclerc. Elle s'appelle centre Passeron, un futur centre commercial situé au nord d'Emile-Hugues qui devrait inciter les Vençois et les habitants du bassin vençois à faire leurs courses à Vence. On y trouverait sur 9 000 m2 des surfaces dédiées aux marques et une galerie marchande sur plusieurs étages. Le concepteur évoque la possibilité de réserver ces espaces aux commerçants de la ville. Cerise sur le gâteau une salle de spectacle de 500 places pourrait compléter l'offre commerciale. Une réalisation qui pourrait voir le jour en 2014 ?
Article vu 1083 fois